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23 novembre 2022

Les secrets de systèmes VLS conçus pour durer

Par Damien Brunet
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Ou comment les bons choix matériels pour votre système VLS permettent de limiter les coûts liés au vandalisme, à l’entretien et à l’immobilisation de tout ou partie de sa flotte de vélos en libre-service.

La mise en place de tout système de vélos en libre-service s’accompagne de défis, et d’autant d’opportunités, pour en assurer la durabilité. Parmi les principaux risques à prendre en compte :

  1. Le vandalisme, et les dégradations en général
  2. Le coût d’entretien
  3. La durée de vie, et l’après

Évidemment, le choix de la solution technique retenue (vélo, stations) a un impact crucial sur la durabilité du service.

Une infrastructure de stationnement légère pour limiter la casse

Mieux vaut prévenir que guérir

CoMoUK fournit des conseils pour réduire les actes de vandalisme pendant la phase d'exploitation, notamment grâce à l’implication de la communauté et de la police. Néanmoins, le choix de la technologie déployée a un impact encore plus important sur les dégradations que pourrait subir le service.

Et quand on parle de vélo en libre-service, l’infrastructure de stationnement est probablement la partie la plus structurante. Le rôle des stations est d’organiser le parking des vélos de manière organisée et, dans le cas de l’électrique, de recharger la flotte. Elles constituent naturellement une sécurité supplémentaire face à un usage inadapté et au vol.

Les solutions d’hier ne sont pas forcément les solutions d’aujourd’hui

Lorsque nous avons conçu notre modèle de station, nous l’avons souhaitée légère et compacte, afin que les stations puissent être installées facilement et intégrées à de nouveaux hubs de mobilité.

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Le premier vélo se connecte à la station via des électro-aimants situés sur le cadre, puis chaque vélo se connecte ensuite au cadre du vélo précédent.

Les stations compactes s’intègrent plus sobrement dans la ville que les systèmes de stations traditionnels et sont moins susceptibles de causer des frictions avec les piétons et les autres modes de transport.

L’union fait la force

Même si les diapasons individuels permettent d’accrocher chaque vélo de manière robuste, ils sont une source importante de dégradation au niveau de l’avant du vélo en cas de tentative d’arrachement.

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Source : curbed

Les stations compactes ont cela d’intéressant que les vélos se sécurisent les uns les autres. Si un vélo est arraché, aucun dommage n’est à déplorer grâce au système d’accroche par électro-aimants.

De plus, une infrastructure de stationnement légère (et moins coûteuse) permet de mailler un territoire plus exhaustivement. Plus un service est inclusif, plus il est utilisé par une part importante de la population, et plus la population en prend soin.

Lire aussi : Découvrez nos stations ultra-compactes

Un choix bien réfléchi

En préparation du lancement d’un service de vélos, se pose évidemment la question du choix du vélo et des caractéristiques souhaitées. Plusieurs éléments dans la conception même du vélo peuvent être associés à de futurs besoins de maintenance plus ou moins importants.

Et un investissement initial un peu plus important peut, parfois, générer des économies considérables en phase d’exploitation. La liste n’est pas exhaustive, mais voici quelques points d’attention à bien considérer au moment de choisir le modèle de vélo que vous souhaitez proposer à la population.

Les pneus : Nous voyons émerger de plus en plus de vélos avec des pneus sans chambre à air. En théorie, ces vélos ne risquent pas de connaître de crevaisons, et nécessitent moins d’opérations de maintenance. Pour l’utilisateur en revanche, ils demandent plus d’effort car les roues avec pneus pleins sont généralement plus lourdes et offrent une résistance au sol plus importante que les roues avec pneus à chambre à air. Un service durable est avant tout un service confortable, que l’on aime utiliser.

Les freins : La chasse aux coûts force bon nombre de fabricants à opter pour des freins à tambour. Mais les freins à disque sont bien l’option la plus satisfaisante pour les utilisateurs comme pour l’exploitant. Des freins à disque offrent un freinage plus efficace notamment par temps humide, sans perte d’efficacité lorsque les freins chauffent (à l’inverse des freins à tambour), et demandent moins de maintenance.

Technologie antivol : Et si votre vélo était doté d’une alarme antivol afin de sonner s’il est secoué ou déplacé pendant qu’il est verrouillé ? Les vélos actuels dotés de connectivité dissuadent eux-mêmes les éventuels comportements malveillants. Et si un vélo venait à s’égarer, il serait facile à retrouver grâce à sa position GPS.

Lire aussi : Notre vélo fusion, étudié pour limiter la maintenance

Et après ?

Le dur héritage du vélo en libre-service

Les vélos partagés ont une valeur de revente proche de zéro, et la plupart de leurs pièces ne sont pas recyclables. – CoMoUK

Il faut le reconnaître, les vélos partagés ont été une source assez importante de déchets. Tout le monde a en mémoire les cimetières de vélos laissés en Chine par des exploitants obsédés par leur expansion, rapidement rattrapés par la réalité de la rentabilité.

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Source : wired

En moins d’une décennie, les progrès ont été majeurs. L’approche de l’expansion à tout prix a laissé place à une approche raisonnable, en collaboration avec les acteurs publics. Les villes conçoivent leurs schémas de mobilité comme un ensemble où chaque mode communique avec un autre. Elles accordent donc une attention toute particulière aux partenaires sélectionnés pour mener ces projets de mobilité à bien.

Les progrès en matière de durabilité des vélos

Aujourd’hui, on considère qu’un vélo en libre-service doit avoir une durée de vie d’au moins 5 ans, remplacement de pièces détachées inclus. Quand on sait que les premières générations de véhicules tenaient entre quelques mois et un an, il est facile de mesurer les progrès réalisés.

Les pièces détachées jouent un rôle crucial car plus elles sont standardisées, plus elles sont simples à remplacer, et plus un même vélo va pouvoir prolonger sa durée de vie.

Tout aussi important : la seconde vie du matériel lorsque celui-ci arrive au bout de ses bons et loyaux services.

Chez Fifteen, nous travaillons sur la seconde vie autour de deux volets :

La revalorisation

  • Vélos complets : A la fin de notre contrat avec l’agglomération de Clermont-Ferrand, nous avons mis en place une opération de revalorisation de l’intégralité du parc de 500 vélos avec plusieurs chantiers participatifs afin qu’ils puissent être utilisés par des personnes en difficulté ou en recherche d’emploi. Les vélos leur sont confiés et une formation à la mobilité active leur est dispensée.
  • Pièces détachées : Fifteen fait don régulièrement à diverses associations de plusieurs centaines de béquilles, de pédaliers, de garde-boues et de roues encore en état d’usage.

Le recyclage

  • Eléments mécaniques : Le vélo électrique Fusion, doté d’un cadre, d’une fourche et d’un guidon en aluminium, est recyclable à 95%.
  • Batteries : Nous offrons une seconde vie aux batteries des vélos en les utilisant comme source d’énergie dans les stations lorsque leurs performances sont inférieures à 80% de leur rendement initial. Les autres batteries usagées font l’objet d’un recyclage auprès de notre partenaire Screlec. Nous travaillons en parallèle avec un organisme de réparation de batteries qui pourra encore une fois prolonger leur vie avant d’être recyclées.

Vous pouvez en savoir plus sur la mesure de notre impact écologique ici.

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