Si un grand nombre de personnes n’ont pas encore adopté le vélo, c’est en grande partie par peur de devoir partager la route avec les voitures. Aujourd’hui, il semble que le meilleur moyen de développer le vélo réside dans la création de pistes cyclables. Celles-ci ont tendance à renforcer l’impression de sécurité des cyclistes en établissant une distance avec les voitures.
Cependant, l’implantation d’infrastructures cyclables peut s’avérer être trop coûteuse pour certaines villes, et trop longue face à l’urgence de revoir nos modes de transport.
Les pistes cyclables sont-elles absolument indispensables pour développer une culture vélo forte dans sa ville ?
Les routes sont pour tout le monde
Patrice Pattée, adjoint au maire de Sceaux (au sud de Paris), est un grand promoteur du vélo. Il siège depuis 2008 au conseil d'administration du Club des villes et territoires cyclables, et a pour objectif de concrétiser ses convictions personnelles sur la mobilité active en véritable politique locale de transformation.
M. Pattée et la ville de Sceaux apportent une autre perspective sur la vision traditionnelle des infrastructures cyclables. Il soutient qu’isoler les modes de transport les uns des autres peut être source de division, voire être contre-productif dans le développement d’une communauté d’habitants :