De plus, il est important que les citoyens s’approprient rapidement votre nouveau service de vélos et un prix élevé peut en décourager plus d’un. Il est plus judicieux d’opter pour l’option a) dans un premier temps, et de faire évoluer son service vers une stratégie b) une fois le service bien adopté et le nombre de trajets stabilisé.
Cependant, veillez toujours à pouvoir maintenir votre flotte dans un bon état de fonctionnement. Il n’y a rien de pire pour un utilisateur que de tomber sur une série de vélos en mauvais état car il n’hésitera pas à en faire mauvaise presse et délaisser votre service au profit d'autres modes.
Les services de vélos partagés offrent des tarifs assez flexibles : de la location au trajet ou à la journée, en passant par l’abonnement à la semaine, au mois ou à l’année.
Quoi qu’il en soit, ces offres doivent être :
- Claires : il est important de limiter le nombre d’abonnements possibles afin de ne pas perdre l’utilisateur et qu’il sache rapidement vers laquelle se tourner
- Répondre à des besoins différents : que l’utilisateur soit régulier ou occasionnel
Structure tarifaire recommandée
Voici une proposition de structure tarifaire qui a fait ses preuves :
a. Abonnement mensuel (avec engagement de 12 mois)
Idéale pour les populations locales, l’abonnement mensuel est un classique, tout secteur confondu. L’avantage principal de cette offre est que l’engagement sur 12 mois vous permet d’assurer des revenus à moyen terme. Le fait que le paiement soit mensuel permet d’étaler les échéances pour vos utilisateurs, rendant le coût global plus facile à supporter.
L’abonnement peut inclure 20 ou 30 minutes gratuites par jour et un coût défini par minute supplémentaire.
b. Paiement au trajet
L’option du paiement au trajet rend le service très accessible aux touristes et aux utilisateurs occasionnels. Vous avez la possibilité de décompter un faible montant par minute ou encore de fixer un montant pour des durées différentes : 1,50€ pour des trajets inférieurs à 15 minutes, 2,50€ en dessous de 30 minutes et 3,50€ en dessous de 60 minutes.
Ouvrir le choix à ces deux options est capital car cela permet d’adresser tous les usages et tous les besoins.
À prendre en compte pour bâtir votre structure tarifaire
Voici quelques éléments à prendre en compte pour construire votre offre.
Crédit par trajet
C’est le fonctionnement le plus commun dans la mobilité partagée. Les utilisateurs peuvent effectuer le nombre de trajets qu’ils souhaitent, tant qu’ils ne dépassent pas une certaine limite de durée, auquel cas ils seront facturés sur les minutes supplémentaires.
Mais ce fonctionnement peut donner lieu à des abus, notamment de la part des livreurs. En empruntant un vélo et en le déposant à une borne toutes les X minutes, ils pourront effectuer des heures de trajet gratuitement.
Bien que l’usage du vélo soit plus noble que celui de la voiture, cet usage abusif réduit la disponibilité de la flotte pour les autres utilisateurs, cruciale en période de forte affluence. Un problème qui peut se révéler très handicapant pour les moyennes et petites villes qui disposent de moins d’alternatives et de flottes plus réduites que les grandes métropoles.
Crédit minute par jour
Ce système permet de répondre efficacement au problème posé plus haut. Les utilisateurs pourront bénéficier d’un crédit journalier de minutes gratuites défini (employable sur un trajet ou plus) avant d’être prélevés.
Idéal pour les personnes qui utilisent le service pour se rendre au travail, il garantit également la disponibilité de la flotte. Si l’utilisateur souhaite emprunter le service pendant une période plus longue, il payera un montant déterminé. Vous pourrez ainsi déterminer un montant donné par tranche de 15 ou 30 minutes ou par minute.
Qu’advient-il des tarifs en vigueur ?
Tout dépend de votre objectif en ligne de mire : rendre votre service inclusif ou minimiser vos coûts ?