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27 septembre 2021

Comment définir la grille tarifaire de votre projet vélo en libre-service ?

Par Fifteen
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Dans cet article, vous apprendrez comment établir la structure tarifaire idéale pour votre futur service de vélo en libre-service.

Vous avez décidé de mettre en place un système de location de vélos en libre-service dans votre ville : félicitations ! À présent, il est temps d’en aborder l'aspect financier.

  • Quelles sont vos sources de financement ?
  • Quelle tarification appliquer à votre service ?
  • Quels seront vos coûts opérationnels ?
  • Quel retour sur investissement espérer ?

Car si toutes les villes s’accordent sur les bienfaits du vélo en libre-service pour l’environnement et le bien-être des citoyens, leurs objectifs financiers et leurs moyens divergent radicalement.  

Dans cet article, nous allons voir comment construire une politique tarifaire adaptée aux besoins spécifiques de votre service.

Les différents types de tarification

Paiement au trajet ou abonnement mensuel

Le paiement au trajet est la façon la plus simple de tarifier votre service en permettant aux utilisateurs de ne payer que ce qu’ils consomment réellement. Ce système est parfaitement adapté à un usage touristique ou occasionnel. En revanche, il trouve ses limites dans un usage régulier, rendant le service onéreux.  

Dans ce dernier cas, un abonnement mensuel s’avère être plus adapté. De votre côté, vous vous assurez des revenus réguliers et une fois que l’utilisateur se sera inscrit, il voudra rentabiliser son abonnement, ce qui engendre naturellement plus de trajets.

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Le choix de la tarification peut être directement effectué par l'utilisateur dans l'application, selon votre grille tarifaire

Que peut inclure un abonnement mensuel ?

Habituellement, les utilisateurs bénéficient de leurs premières minutes de trajet quotidiennes gratuites (par exemple, 15 ou 30 minutes) et paient un certain montant pour les suivantes.

Afin de savoir à partir de combien de minutes gratuites l'utilisateur doit être prélevé, il est important de comprendre l’usage que vous attendez du service : assurer des trajets domicile-travail quotidiens ? Connecter les citoyens aux commerces du centre-ville ?

Si tel est le cas, 30 minutes suffiront amplement. En revanche, si vous souhaitez que le service soit utilisé pour des trajets touristiques, 45 minutes devraient être plus appropriées.

N’hésitez pas à proposer des formules destinées à des populations spécifiques comme les étudiants ou les demandeurs d’emploi. Cela rendra votre service plus accessible à des populations sensibles au prix.

Les conséquences d’une politique tarifaire

La structure tarifaire de votre service influence directement son utilisation et la rentabilité de vos coûts opérationnels. Vous pouvez l’établir selon deux objectifs :

a. Rendre votre service inclusif et accessible

Un prix avantageux pour l’utilisateur permet de démocratiser l’usage du service : pour ce faire, mettre en place un abonnement, qu’il soit mensuel ou non, s’avère être la meilleure solution.

En supprimant la barrière du prix, vous rendez votre service accessible et inclusif à tous - parce que le coût est pris en charge par la Ville.

Ce coût peut être compensé par la mise en place de tarifs au trajet plus onéreux à destination d’utilisateurs occasionnels comme les touristes.

b. Diminuer les coûts opérationnels

En fixant des tarifs élevés, vous permettez de rentabiliser plus rapidement votre service avec les revenus de chaque trajet. Cependant, votre service risque de ne pas être utilisé par toute la population, le rendant moins inclusif et moins attractif que les autres modes de transports de votre ville.

Tout est une question d’équilibre

Comme souvent, l’enjeu est de trouver le bon équilibre pour fixer la structure tarifaire de votre service. Un système peu coûteux pour les utilisateurs entraînera des coûts de maintenance importants pour la collectivité. De la même manière, des tarifs trop élevés éloignent les utilisateurs du service et diminuent l’usage.

Rendez votre service le plus accessible possible. Bien que cela pèse davantage dans vos comptes, vous y gagnerez en mettant une large partie de la population en selle qui sera encouragée à délaisser la voiture au profit du vélo.

De plus, il est important que les citoyens s’approprient rapidement votre nouveau service de vélos et un prix élevé peut en décourager plus d’un. Il est plus judicieux d’opter pour l’option a) dans un premier temps, et de faire évoluer son service vers une stratégie b) une fois le service bien adopté et le nombre de trajets stabilisé.

Cependant, veillez toujours à pouvoir maintenir votre flotte dans un bon état de fonctionnement. Il n’y a rien de pire pour un utilisateur que de tomber sur une série de vélos en mauvais état car il n’hésitera pas à en faire mauvaise presse et délaisser votre service au profit d'autres modes.

Comment définir une politique tarifaire ?

Les services de vélos partagés offrent des tarifs assez flexibles : de la location au trajet ou à la journée, en passant par l’abonnement à la semaine, au mois ou à l’année.

Quoi qu’il en soit, ces offres doivent être :

  • Claires : il est important de limiter le nombre d’abonnements possibles afin de ne pas perdre l’utilisateur et qu’il sache rapidement vers laquelle se tourner
  • Répondre à des besoins différents : que l’utilisateur soit régulier ou occasionnel

Structure tarifaire recommandée

Voici une proposition de structure tarifaire qui a fait ses preuves :

a. Abonnement mensuel (avec engagement de 12 mois)

Idéale pour les populations locales, l’abonnement mensuel est un classique, tout secteur confondu. L’avantage principal de cette offre est que l’engagement sur 12 mois vous permet d’assurer des revenus à moyen terme. Le fait que le paiement soit mensuel permet d’étaler les échéances pour vos utilisateurs, rendant le coût global plus facile à supporter.

L’abonnement peut inclure 20 ou 30 minutes gratuites par jour et un coût défini par minute supplémentaire.

b. Paiement au trajet

L’option du paiement au trajet rend le service très accessible aux touristes et aux utilisateurs occasionnels. Vous avez la possibilité de décompter un faible montant par minute ou encore de fixer un montant pour des durées différentes : 1,50€ pour des trajets inférieurs à 15 minutes, 2,50€ en dessous de 30 minutes et 3,50€ en dessous de 60 minutes.

Ouvrir le choix à ces deux options est capital car cela permet d’adresser tous les usages et tous les besoins.

À prendre en compte pour bâtir votre structure tarifaire

Voici quelques éléments à prendre en compte pour construire votre offre.

Crédit par trajet

C’est le fonctionnement le plus commun dans la mobilité partagée. Les utilisateurs peuvent effectuer le nombre de trajets qu’ils souhaitent, tant qu’ils ne dépassent pas une certaine limite de durée, auquel cas ils seront facturés sur les minutes supplémentaires.

Mais ce fonctionnement peut donner lieu à des abus, notamment de la part des livreurs. En empruntant un vélo et en le déposant à une borne toutes les X minutes, ils pourront effectuer des heures de trajet gratuitement.

Bien que l’usage du vélo soit plus noble que celui de la voiture, cet usage abusif réduit la disponibilité de la flotte pour les autres utilisateurs, cruciale en période de forte affluence. Un problème qui peut se révéler très handicapant pour les moyennes et petites villes qui disposent de moins d’alternatives et de flottes plus réduites que les grandes métropoles.

Crédit minute par jour

Ce système permet de répondre efficacement au problème posé plus haut. Les utilisateurs pourront bénéficier d’un crédit journalier de minutes gratuites défini (employable sur un trajet ou plus) avant d’être prélevés.

Idéal pour les personnes qui utilisent le service pour se rendre au travail, il garantit également la disponibilité de la flotte. Si l’utilisateur souhaite emprunter le service pendant une période plus longue, il payera un montant déterminé. Vous pourrez ainsi déterminer un montant donné par tranche de 15 ou 30 minutes ou par minute.

Qu’advient-il des tarifs en vigueur ?

Tout dépend de votre objectif en ligne de mire : rendre votre service inclusif ou minimiser vos coûts ?

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Deux cas de figure pour tarifier votre service de mobilité partagée

Il est important de noter qu’un modèle d’abonnement et son montant doivent être définis en fonction du nombre de vélos de votre flotte, comme du nombre de stations : c’est à cela que les utilisateurs pourront juger de la qualité du service (disponibilité et facilités de parking).

Les utilisateurs seront davantage enclins à payer pour un service qui offre de nombreux vélos - d’autant plus si ce sont des vélos électriques - et un réseau de stations dense.

Tarifs pratiqués en Europe

Voici quelques exemples de tarifications de services vélo en Europe :

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Quelques exemples de tarification de services de vélo partagé

La tarification des services évolue du simple au double en fonction de la demande, de la taille de la population et bien d’autres facteurs

Tarifs pratiqués en France

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Votre ville est-elle plus à même de pratiquer un tarif à la demande ou un abonnement ?

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